Tribune de Frédéric Eniona, consultant PLM chez Sociacom, à lire sur LinkedIn.
Littéralement, le PLM est la gestion du cycle de vie d’un produit. Si vous êtes de près ou de loin lié à l’industrie, vous y avez forcément été impliqué, consciemment ou pas.
Conceptuellement, c’est une stratégie d’entreprise qui aide à capitaliser sur les informations nécessaires et suffisantes au développement du produit, de sa conception à sa mise au rebut, pour toutes les parties prenantes de l’entreprise étendue.
Basiquement, il s’agit de décrire un produit selon les différentes phases de sa vie, pour mieux le gérer.
Les buts principaux sont :
D’améliorer la qualité globale et la traçabilité
De réduire les délais d’arrivée sur le marché
Ça vous rappelle les cours de technologie ? Il y a un peu de ça !
On a souvent tendance à l’associer directement à des outils logiciels, hérités par la pratique de la modélisation numérique 3D des véhicules (historiquement par les industries aéronautique et automobile), ainsi que des aspects PDM, ERP, CRM, MES...
Vu sous cet angle, finalement, le PLM est l’intégration de tout le système d’information de la vie numérique et physique d’un produit.
Le PLM, une charge ou un investissement ?
Simple dans le concept, ses objectifs sont louables ! Seulement voilà : il n’existe pas de méthode standard applicable pour tout le monde. Elle est construite de manière empirique.
D’où l’existence de notre métier de consultant PLM.
Désormais, il ne s’agit plus seulement de modéliser le produit fini, mais de détailler toutes les phases du projet en les connectant : depuis l’idée jusqu’à la mise au rebut du produit réel. Bien sûr, il s’agit aussi d’intégrer toutes les problématiques de planning, de budget, de P&O (people and organizations), travail en équipes, moyens de validation, logistique, gestion du changement, fabrication, maintenance, obsolescence... Et j’en passe plein.
Cela fait presque 10 ans que je suis lié au PLM. Force est de constater qu’il est régulièrement vu comme une charge. Ceci est probablement dû à la complexité technique et humaine de la mise en place d’un tel système.
Peut-être aussi la différence de rythme entre l’évolution des technologies (autant hardware que software) et la mise en œuvre en contexte industriel. Cela met en évidence que certains aspects essentiels sont souvent mis de côté, tels que l'accompagnement au changement et la transformation d’un métier ou encore les problématiques de continuité numérique et de migration de données.
Je le vois plus comme un investissement.
Vous vous demandez quels intérêts ont les entreprises à s’y mettre ? En voici 3, de mon point de vue :
Intérêt n°1 : Le PLM garantit la traçabilité
Même si on pense tout de suite à la traçabilité des composants, il s’agit aussi de tracer toutes les décisions prises au cours du projet en fonction du contexte en place à l’instant T. La démarche est utile en interne pour comprendre la logique du projet même des années après le commencement ou encore en cas de nouvelle configuration. Elle est indispensable en externe pour les aspects liés à la sûreté ou la réglementation par exemple.
Intérêt n°2 : Le PLM permet de minimiser l’erreur humaine
Pour tout projet, il y a forcément de multiples parties prenantes pour le réaliser : collaborateurs (du même ou de différents services), partenaires, et ce souvent dans un contexte international. Avec le PLM tel qu’on le connaît aujourd’hui, terminée l’approche par fichier (et le risque de se tromper de version) : la même donnée reste au centre, avec possibilité de gérer les accès selon la politique de l’entreprise et les états du cycle de vie de l’objet virtuel concerné. L’idée est de minimiser l’erreur humaine par une collaboration efficace. Le concept de cycle de vie prend ici tout son sens.
Intérêt n°3 : Le PLM évite la perte des savoirs
Les compétences globales acquises au cours d’un projet sont volatiles ! Pour les produits à cycle court par exemple, il suffit d’être sur des processus un peu différents et après quelques mois, c’est le néant. C’est pire si on évoque le turnover (même interne). Pour les produits à cycle long, les personnes à l’origine du projet qui maîtrisent les processus partent à la retraite. Le PLM permet de capitaliser sur le savoir acquis au niveau de l’entreprise puisque tout est tracé et accessible.
L’investissement dans le PLM est rentable si vous êtes bien accompagné
Bien sûr, les avantages précédemment cités ne sont accessibles que si le PLM est bien implémenté, ce qui n’est pas si simple puisque cela dépend de la vision unique de l’entreprise concernée ainsi que des outils informatiques. Et dès lors qu’on outille le PLM, de nouvelles problématiques apparaissent, comme la dépendance à un éditeur de logiciel donné ou la continuité numérique par exemple : est-ce que dans 50 ans, les données du PLM actuel seront toujours lisibles ? Le débat est ouvert !
A l’heure actuelle, les éditeurs s’efforcent de créer des solutions génériques ergonomiques, fonctionnelles et adaptables à toutes les industries. Le PLM est complexe mais indispensable à une transformation digitale ambitieuse. Surtout, des consultants expérimentés sont formés dans cette démarche déjà adoptée par les industries les plus compétitives et performantes. Sociacom, expert en PLM, CRM et conduite du changement, est là pour vous accompagner.
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Vous vous interrogez sur l’intérêt du PLM ? Vous souhaitez être guidé dans votre transformation digitale ? N’hésitez pas à nous contacter.
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