Le sujet de la transition écologique s’impose dans les démarches de transformation numérique : dans les missions, les préoccupations du client et de nos équipes. Avec lui, de nombreuses questions émergent. Mes équipes sont-elles compétentes pour parler Green IT ? Mes ingénieurs maîtrisent-ils le sujet de l’écoconception ? Que répondront les collaborateurs au client qui souhaite une transition numérique durable ? Comment le management de transition appréhende-t-il l’éco-anxiété ?
La majorité des entreprises ignorent leurs besoins
D’après une étude récente de L’Observatoire Compétences Industries, 7 entreprises sur 10 n’ont peu ou pas du tout identifié leurs besoins en formation dans le cadre de la transition écologique. Un fort enjeu des ressources humaines actuellement est la montée en compétences « vertes ».
Chaque entreprise doit identifier ses besoins propres en termes de formation. L’étude de L’Observatoire montre que les TPE sont principalement préoccupées par la gestion des déchets et l’approvisionnement en matières premières, alors que les émissions de gaz à effet de serre et les difficultés techniques sont le sujet principal des ETI et des grandes entreprises.
Cela dépend aussi de la fonction de chaque collaborateur. Chez les ingénieurs, par exemple, on estime qu'au moins 50% des macro-compétences vont évoluer dans les prochaines années à cause des enjeux environnementaux. Une large majorité d’entre-eux (85%) estiment qu’en 2030, l’adéquation entre les sciences de l’ingénieur et les enjeux climatiques sera une compétence essentielle de leur métier.
Fusionner les compétences de la transition numérique et écologique
Quelle que soit la hauteur des besoins, il faut passer à la vitesse supérieure. C’est la conclusion à laquelle sont arrivées plusieurs grandes entreprises dont Renault et Axa réunies autour du Lab RH au printemps 2023.
Alexandra Malak, la DRH digital et data du constructeur automobile, reconnaît auprès de L’Usine Nouvelle, devoir « encore accompagner des métiers qui se sont moins saisis du sujet que d’autres. ».
Dans cette optique, le Groupe Renault a fait de son site de Flins un laboratoire de formation aux nouveaux métiers. On y trouve un campus des métiers de l’économie circulaire dans la ReKnow University. L’enjeu est de transformer les compétences de 2.000 employés dans le cadre du passage du thermique à l'électrique.
Le rapport issu des travaux du Lab RH souligne le parallélisme entre la transformation digitale et la transition écologique, qui « ne sont pas simplement deux accélérateurs de changements », mais deux mouvements « intimement liés ».
La transition écologique et environnementale sert la transition numérique et inversement. La transition écologique passe par l’avènement de nouveaux outils et innovations digitales. Les deux peuvent aussi s’opposer tant par exemple le numérique est un gros consommateur d’énergie fossile.
Les deux évolutions, prioritaires pour les dirigeants comme les gouvernements (et les particuliers) doivent dans tous les cas, cohabiter. La fusion des compétences est donc essentielle.
Car, comme le souligne le rapport, « au-delà des nouveaux “métiers verts” souvent mis en avant, la majeure partie de la transition se fera par ce que l’on appelle des métiers verdissants : des postes dont la finalité n’est pas directement environnementale, mais qui intègrent de nouvelles “briques de compétences” pour prendre en compte l’environnement. »
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