« Entrer parmi les tout premiers dans une ère nouvelle ». Voilà comment Renault résume son entrée en grandes pompes dans le métavers. Dans une vidéo postée sur son compte Youtube le 15 novembre, le constructeur français a annoncé avoir créé une réplique numérique de sa chaîne de production et de l’ensemble de ses usines. Et il n’est pas le seul à se laisser tenter par ce monde virtuel.
Le métavers est en passe de fondamentalement changer la manière dont l'économie fonctionne. Si l’on pense d’abord au métavers en termes de socialisation et de jeu, il promet d’être aussi un formidable facilitateur technologique. C’est le « métavers industriel ».
Les pionniers veulent « façonner » le métavers
Pour Renault, le métavers a toutes les vertus: délais de livraison des véhicules réduits de 60%, empreinte carbone divisée par deux pour un total de 580 millions d’euros à l’horizon 2025.
Moins radical, le spécialiste allemand de l’ingénierie Siemens s’est lancé dans le métavers comme on entame une croisade.
« Nous ne prétendons pas savoir ce qu’est le métavers, mais nous avons une idée de ce qu’il pourrait être et nous voulons le façonner », a déclaré Peter Körte, directeur de la technologie et de la stratégie chez Siemens.
L’entreprise envisage d'expérimenter l’univers virtuel via les jumeaux numériques.
Les doublons digitaux d’un produit, d’une chaîne de production, d’un opérateur, d’une usine ou des quatre à la fois, sont les premières briques du métavers industriel. L'objectif est de simuler des expériences ou des phénomènes dans le monde virtuel afin de pouvoir apporter une réponse aux problèmes du monde physique. Connectés au monde réel, ces outils sont particulièrement utiles pour accélérer la conception des produits, simuler différentes configurations, anticiper des changements dans les chaînes de fabrication, raccourcir les cycles de production ou encore gagner en flexibilité dans la supply chain.
Dans un objectif de « créer de la valeur pour [leur] écosystème », Microsoft adopte une « approche pragmatique » du métavers, a expliqué lors d'un point presse Xavier Perret, directeur de l'activité Azure de Microsoft France. En octobre 2022, la firme a d’ailleurs signé un partenariat avec Meta pour construire le futur des réunions à distance.
La réalité virtuelle, en plus collaboratif
Le groupe Airbus s’est lui fixé comme objectif d’ajouter à son système de réalité augmentée toutes les fonctionnalités de collaboration nécessaires afin de se rapprocher du métavers industriel.
Avec une vision écosystémique, le métavers industriel se présente comme un moyen de partager de façon sécurisée et traçable les données de l’entreprise. Pour beaucoup d’industriels, le développement du métavers offre l’opportunité de créer une véritable plateforme d’échange et de collaboration, afin d’améliorer l’efficience opérationnelle.
Poussant un peu plus loin l’expérience de la réalité virtuelle, le métavers se projette en vaste univers parallèle partagé, d’une envergure au moins aussi vaste qu’Internet. Avec au moins autant de possibilités d’exploitation pour les industries.
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